La réponse est assez simple : non. Ce qui va se passer, au contraire, c'est que les « programmeurs informatiques » vont devenir des « programmeurs d'IA ».
Personne ne doute que l’IA s’améliore chaque jour en matière de programmation. Et c’est un fait établi qu’à terme, les outils basés sur l’IA seront bien meilleurs que les humains en matière de codage. Mais les machines ne deviendront pas de sitôt indépendantes des humains, et être capable de créer du code utile et pratique s'étendant sur plus de quelques lignes est quelque chose qui nécessitera un niveau d'intelligence proche de la fameuse singularité.
Les programmeurs n’écrivent plus de code à la main. Ils emploient déjà une vaste gamme d’outils intelligents qui leur permettent d’automatiser leurs efforts de compilation. Et c’est ce que fait l’IA : elle assiste les programmeurs. Mais un avenir où une intelligence artificielle sera capable de prendre toutes les bonnes décisions nécessaires pour développer un logiciel à partir de zéro ou interpréter la valeur commerciale de chaque fonctionnalité est encore extrêmement loin.
La plupart des nouveaux outils basés sur l’IA améliorent leur précision et leurs performances grâce à l’apprentissage automatique. Grâce à de nombreux essais et erreurs, leurs architectures de réseaux neuronaux les aident à automatiser leurs tâches de manière plus efficace et plus précise. Et c’est là qu’ils sont meilleurs que les humains : trouver les erreurs et les corriger. Mais ils ne sont pas, et ne le seront probablement jamais, suffisamment autonomes pour avoir leur propre « opinion » sur la meilleure approche pour résoudre un problème ou générer une nouvelle fonctionnalité.
À terme, les humains abandonneront le travail de « programmeurs » et apprendront simplement à « regrouper » leurs outils d’apprentissage automatique pour les aider plus efficacement. Comme l’IA automatisera une tâche complexe qui nécessitait auparavant des connaissances très spécialisées, les développeurs auront beaucoup plus de temps pour se concentrer sur les aspects plus « humains » de leur travail. Les humains seront toujours nécessaires pour combler les lacunes là où les machines feront toujours défaut, comme interagir avec d'autres développeurs, explorer de nouvelles solutions audacieuses à des problèmes connus ou simplement mettre leur créativité à profit.